Écriture et Agilité - Partie 7
# 7 - Fin d’Itération
Soit tout est terminé et dans ce cas, félicitations, il est temps de solliciter l’Alpha lecteur.
Soit vous êtes arrivé au bout de votre version et vous avez obtenu une histoire qui se tient, mais qui a besoin de corrections, fond, forme…
Soit l’histoire est incomplète et nécessite un nouveau niveau de travail.
Soit vous faites face à un blocage…
Bref, c’est une fin de parcours.
Il est temps de faire une Rétrospective afin d’avoir la documentation nécessaire pour ne plus refaire les mêmes erreurs et devenir un ou une écrivain.e plus efficace. Mais aussi pour savourer la quantité de travail accompli et avoir une vision réaliste de par quoi l’écriture est passée.
La fin d’itération marque une rupture. Si elle n’annonce pas la vraie fin, elle est révélatrice d’un changement de type de travail ou de direction.
En cas de blocage, il est peut-être temps d’envisager une Épopée qui rassemblerait les informations du virage à prendre pour se sortir des sables mouvants.
S’il s’agit d’une réécriture, il est possible de commencer un nouveau document Scrivener tout neuf qui permet de sauvegarder le précédent et de garder une trace figée de tout ce qui a été accompli. (Et de pouvoir trancher dans le vif dans le nouveau sans avoir peur de perdre quoi que ce soit.)
Du temps peut passer, il est tout à fait possible de décider qu’un petit projet différent entre deux itérations offrira quelques nouvelles idées, un peu d’air frais. Mais une chose est sûre, en suivant consciencieusement toutes ces étapes, vous avez tout bien documenté et revenir sur le projet sera beaucoup plus facile.
Alors il ne restera plus qu’à entrer dans le calendrier la date de début de la nouvelle itération.
Et de recommencer à partir de la Vision, qui évidemment, n’a plus rien à voir avec la précédente. Puis d’entamer un nouveau sprint, puis un autre, jusqu’à ce que m… le roman, soit terminé !
J’espère que cette série vous a plu. Je savais que je voulais la faire, mais ça représentait beaucoup de travail, et comme il se trouve que je cherche l’idée de mon prochain roman avant le début du prochain NaNoWriMo, je me suis dit que c’était le bon timing pour documenter ce que je m’apprête à remettre en place.
J’ai déjà testé cette méthode avec plus ou moins de succès, j’ai beaucoup tâtonné parce que j’avais du mal à trouver les bonnes informations, à comprendre les concepts et à les adapter à un travail en solitaire, d’une part, mais surtout à un travail créatif et à mon environnement de travail. Je sais déjà par expérience que le fait de tenir les dailys, les hebdomadaires et les rétrospectives m’aide beaucoup, ce sont comme des messages adressés à mon moi du futur, c’est très confortable au moment de revenir sur le texte après une pause et ça m’a apporté beaucoup de profondeur sur le texte. (J’ai zappé la dernière hebdo à cause de ma frénésie de fin de rédaction d’un roman et je le regrette encore)
Par contre, j’ai beaucoup de mal à respecter les tâches que je me suis confiées, parfois mon attention est attirée ailleurs et je fais totalement autre chose… bon, tant pis. Je reste quelqu’un de profondément chaotique, il n’y a pas grand chose à y faire, je suppose.
Cette fois, je commence à intégrer de nouveaux outils. La DoR, la Dod sont des nouveautés pour moi. Les Révélations aussi, c’est une belle trouvaille.
Je vous partage aussi deux concepts liés que je viens de découvrir et que je ne comprends pas encore complètement dans le cadre de l’écriture d’un roman, mais qui semblent avoir du potentiel :
Les User Stories : Courtes descriptions de ce que le lecteur pourrait attendre ou souhaiter. Exemple : En temps que lecteur, je veux voir l’évolution du protagoniste pour mieux comprendre ses motivations. Cela sert à garder en tête les attentes et besoins du public cible.
Le story mapping : technique qui consiste à organiser les User stories dans un tableau pour représenter le parcours du lecteur à travers l’histoire. Permet d’identifier les lacunes, incohérences, informations non amenées.
Je sens bien que ça pourrait être un plus sans avoir encore vraiment trouvé comment les utiliser. J’imagine bien une colonne du tableau de scène à scène dont je vous ai déjà parlé sur ce blog… À tester.
Et comme je me suis donné vraiment du mal pour le créer, je me suis dit que ça pourrait être cool de vous partager le template Scrivener de l’Agilité pour écrivain. N’hésitez pas à le tester.
En attendant un prochain article, bonne écriture !
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Pour utiliser le template Scrivener adapté à l’agilité : (Version mac, mais je suppose que ça doit être sensiblement pareil pour Windows)
- Cliquez sur ce lien : Template Scrivener.
- Il va vous mener sur une page pleine de code, cliquez sur l’icône Télécharger.
- Ensuite, ouvrez Scrivener- Dans L’onglet Scrivener, aller sur «afficher le dossier Application Support dans le Finder» (Vous pouvez aussi aller le chercher manuellement, il s’agit du dossier de fichiers de fonctionnement de Scrivener.)
- Vous pouvez ensuite glisser le template dans le dossier ProjectTemplates de Scrivener.La série sur Écriture et Agile :
# Partie 7 : Fin d’itération