Écriture et Agilité - Partie 3
#3 Prioriser
Nous avons rassemblé toute une flopée de tâches, ça veut dire qu’il y a plein de choses à faire, et c’est bien ! Mais toutes ces tâches n’ont pas la même importance. Donc nous allons accorder un ordre de priorité à chacune. Pour cela, j’ai plusieurs méthodes, au choix :
La version basique
Et personnellement celle que je préfère. Dans les dossiers, les fichiers ont un ordre. Plus ils sont haut, plus ils sont importants. Tout bêtement. Avantage, on ne se prend pas la tête. Inconvénient, on s’amuse un peu moins à classer des trucs dans des cases.
La version rapide
Il s’agit de séparer ces tâches en quatre niveaux :
must, should, could, would
( ou en bon français, je dois, je devrais, je peux, je pourrais)
Par exemple, « je pourrais » mettre plus de peps dans mes descriptions, mais « je dois » corriger l’orthographe.
Je trouve plus pratique de donner une couleur au fichier de la tâche via les étiquettes, que de les répartir dans quatre nouveaux dossiers, mais c’est au choix. (Au passage, pour que la couleur apparaisse dans le classeur à gauche du traitement de texte, c’est dans Présentation/utiliser la couleur des étiquettes dans/Icônes)
L’intérêt de cette méthode est qu’elle est simple et organisée. La priorité est de faire ce qui doit être fait, ça tombe sous le sens.
La version précise
Il va s’agir de déterminer pour chacune des tâches :
– son importance
– son niveau de difficulté
Là on va chiffrer grâce à la suite de Fibonacci, ça permettra d’augmenter beaucoup plus les points alloués à une tâche difficile.
Ça donne :
Importance :
21 : Indispensable
13 : Très important
8 : Important
5 : Secondaire
3 : Intéressant
2 : Négligeable
1 : Pour le fun
Niveau de difficulté :
21 : Infaisable (nécessite sûrement une découpe en parties)
13 : Compliqué
8 : Demande réflexion
5 : Retroussage de manche requis
3 : J’ai l’habitude
2 : Tranquille
1 : J’en ai pour deux minutes
Je me suis arrêtée à 21, mais vous pouvez étendre la suite beaucoup plus loin si vous trouvez que la montée en difficulté et importance va trop vite et qu’il y a plus d’étapes. À vous de voir. Il n’y a plus qu’à estimer la quantité de travail en fonction de la difficulté de la tâche.
Cette méthode permet de s’attribuer un certain nombre de tâches à faire en commençant par celles qui sont les plus importantes et d’évaluer en même temps sa capacité de travail.
Exemple, en une semaine, j’ai une capacité de 10, donc je peux prendre une tâche de difficulté 8, et une 2. Si ça a été trop facile, j’augmente ma capacité pour la semaine prochaine… Sinon je la diminue.
Et quand je connaitrai bien ma capacité, je serai même capable d’évaluer le temps que me prendra une série de tâches, afin de planifier mon travail sur un plus long terme.
De cette manière il est aussi plus facile de repérer les tâches trop complexes qui doivent être découpées.
Il n’y a pas à dire, ça a ses avantages. Mais je pense quand même que c’est plus adapté à un employé qui doit chiffrer son temps de travail qu’à un écrivain seul face à un roman. Sauf… si on est fan de statistiques, alors là… amusez-vous.
La série sur Écriture et Agile :
# Partie 3 : Prioriser